FAQ

L’appréciation de la qualité de l’eau des sites de baignade est effectuée selon les dispositions du règlement grand-ducal du 19 mai 2009 déterminant les mesures de protection spéciale et les programmes de surveillance de l'état des eaux de baignade. La qualité des eaux de baignade est évaluée par le biais d’indicateurs microbiologiques (bactéries). Les analyses physico-chimiques ne sont pas obligatoires sur les sites de baignade. La qualité des eaux de baignade est évaluée à la fin de chaque saison balnéaire. L’Administration de la gestion de l’eau procède à une évaluation de la qualité des eaux de baignade sur base des échantillons analysés pendant la saison balnéaire de l’année en cours et les trois saisons balnéaires précédentes. Cette évaluation permet de classer les eaux de baignade pour la saison suivante en eau de qualité «excellente», «bonne», «suffisante» ou «insuffisante», sur base des critères figurant à l’annexe II du règlement grand-ducal modifié du 19 mai 2009 déterminant les mesures de protection spéciale et les programmes de surveillance de l’état des eaux de baignade. La réglementation en vigueur prévoit la réalisation d’un prélèvement entre 10 et 20 jours avant l’ouverture de la saison. Lorsqu’au cours des 2 années précédentes la qualité des eaux de baignade est demeurée conforme aux normes impératives définies par la réglementation, le nombre de prélèvements peut être de 1 par mois.

Hormis cette surveillance sanitaire, les eaux de baignade sont suivies en cas de risque de proliférations de cyanobactéries. En cas d’efflorescence (bloom) de cyanobactéries la baignade peut être interdite, même si l’eau de baignade est d’une qualité excellente. Le plan d’alerte résume la procédure de suivi des cyanobactéries.

https://eau.gouvernement.lu/dam-assets/badegewaesser/pub-plan-dalerte-internet-2024.pdf

La qualité microbiologique des eaux de baignade n’a pas d’influence sur la prolifération massive de cyanobactéries. Les cyanobactéries, communément appelées « algues bleues » ne sont pas des algues, mais des bactéries photosynthétiques. Elles sont naturellement présentes dans les eaux de surface (rivières, lacs, étangs, etc). Les cyanobactéries comptent parmi les plus anciennes formes de vie connues. Elles sont à l’origine de l’enrichissement de notre atmosphère en oxygène il y a près de 2 milliards d’années, permettant plus tard l’émergence de la vie aérobie, c’est-à-dire la capacité d’un organisme à se développer dans l’air ambiant.

Depuis les années 1970, des efflorescences cyanobactériennes nuisibles sont régulièrement observées et documentées au Luxembourg. De par ses caractéristiques hydrographiques et la structure de ses bassins versants (c'est-à-dire l'occupation des terres agricoles), le Lac de la Haute-Sûre est particulièrement vulnérable au développement de cyanobactéries. D'autres plans d'eau tels que les sites de baignade de Remerschen et de Weiswampach, ainsi que le lac d'Echternach sont également menacés.

En cas d’efflorescence (bloom) de cyanobactéries, la baignade peut être interdite, même si l’eau de baignade est excellente. Le plan d’alerte résume la procédure de suivi des cyanobactéries.

https://eau.gouvernement.lu/dam-assets/badegewaesser/pub-plan-dalerte-internet-2024.pdf

Le classement des eaux de baignade est réalisé sur la base d’une analyse statistique de l’ensemble des données relatives à la qualité de l’eau de baignade, recueillies sur les 4 dernières saisons. Sauf circonstances particulières, un minimum de 16 prélèvements est nécessaire afin de pouvoir classer un site.

Les données de la surveillance prises en compte pour le calcul du classement sont traduites par des indicateurs statistiques - les percentiles 95 et 90 (formules et valeurs fixées par la réglementation européenne) - pour les deux paramètres bactériens suivis (entérocoques intestinaux et Escherichia coli).

La qualité de l’eau d’un site de baignade peut avoir le classement suivant :

Le contrôle sanitaire organisé par l’Administration de la gestion de l’eau repose sur des prélèvements d’eau à des fins d’analyses bactériologiques et sur des observations in situ de l’environnement global de la baignade (transparence, coloration anormale, échouage de macroalgues, de déchets, irisation, pollution par des hydrocarbures…).

Les paramètres analysés sont deux paramètres bactériologiques définis par la réglementation sanitaire : Escherichia coli (ou E.coli) et les entérocoques intestinaux. Le plus souvent non pathogènes, ils sont présents naturellement dans les fèces des humains et des animaux à sang chaud et sont donc utilisés comme traceurs des contaminations fécales : plus ils sont présents dans le milieu, plus la probabilité de présence d’autres germes pathogènes est élevée et donc plus le risque sanitaire augmente.

Les prélèvements, les analyses d’eau et leur évaluation sont réalisés par le laboratoire accrédité selon la norme ISO 17025 de l’Administration de la gestion de l’eau.

La saison balnéaire s’étend du 1^er mai au 30 septembre. Pendant cette période on peut se baigner si aucune interdiction n’est prononcée, par exemple en cas de proliférations de cyanobactéries. Si une interdiction de baignade est prononcée, des panneaux signalétiques sont affichés :

Les lampes sur le site officiel des eaux de baignade sont également mises sur rouge.

Le site officiel des eaux de baignade permet de voir où se trouvent les eaux de baignade et si la baignade y est ouverte.

Sites de baignade - Administration de la gestion de l'eau - Le gouvernement luxembourgeois

Pour chaque eau de baignade, vous trouverez un lien vers le profil d’eau de baignade avec une description des caractéristiques et pour chaque point de surveillance un lien vers le géoportail vous indique sa situation géographique.

La liste des eaux de baignade à contrôler reprend les lieux où la qualité des eaux est homogène et où la présence d’un grand nombre de baigneurs est prévisible. Cette liste inclut les eaux de baignade contrôlées la saison précédente et les éventuels nouveaux lieux répondant aux prescriptions précitées. Elle est publiée chaque année avant le début de la saison balnéaire sur le site de l’Administration de la gestion de l’eau  et est suivie sur la page dédiée aux eaux de baignade Eaux de baignade - Administration de la gestion de l'eau - Le gouvernement luxembourgeois.

Un lieu de baignade peut être retiré de cette liste si ses caractéristiques ont été modifiées et qu’il ne répond plus à la définition applicable aux lieux de baignade. Une justification de cet abandon doit être apportée : il peut être lié à des problèmes de sécurité de la baignade, de modifications de l’environnement du site ou à une baisse très importante de la fréquentation.

Les points de contrôle sont choisis en fonction de leur vulnérabilité, leur fréquentation ou leur sensibilité sanitaire.

La baignade dans des sites surveillés où l'eau est conforme aux valeurs réglementaires ne présente pas de risque. Au cours de la saison balnéaire, l’Administration de la gestion de l’eau assure le contrôle des baignades fréquentées. 

En revanche, une qualité dégradée de l'eau peut conduire à des affections de santé, le plus souvent bénignes, par contact cutané ou compte tenu de la possibilité d'ingérer ou d'inhaler de l'eau.

La qualité chimique de l'eau de baignade est généralement stable. Sauf cas exceptionnel (pollution par déversement accidentel, par exemple), elle ne présente donc pas de danger pour la santé lors de la pratique de la baignade.

La pollution microbiologique

La pollution microbiologique des eaux de baignade est essentiellement d'origine fécale. Les eaux usées provenant des habitations, les déjections des animaux et les effluents d'élevages rejetés dans le milieu et qui pollueraient des sites de baignades, peuvent être la cause d'une mauvaise qualité de l'eau. La pluie peut également provoquer des débordements des ouvrages de collecte et de traitement des eaux usées ou des ruissellements importants sur des surfaces souillées. Les troubles de santé liés à la qualité microbiologique de l'eau sont généralement bénins (ex : gastro-entérites, affections de la sphère ORL).

Les leptospires (eau douce)

Dans le cas de la baignade en eau douce, les mammifères sauvages (principalement les rongeurs), ou domestiques (bétail, chiens, ...) représentent un risque particulier lorsqu'ils sont infectés par une bactérie : la leptospire. Cette bactérie est susceptible de provoquer chez l'homme une maladie appelée Leptospirose mais dont l'évolution est généralement favorable avec un traitement adapté.

Les cyanobactéries

Les conditions d'ensoleillement et de température, mais aussi la composition de l'eau, peuvent favoriser la prolifération de bactéries photosynthétiques microscopiques appelées « algues bleues » (phytoplancton ou algues planctoniques) qui sont responsables de phénomènes "d'eaux colorées", vertes, rouges ou brunes. Parmi ces algues, certaines génèrent des toxines qui peuvent provoquer à certaines concentrations des troubles de santé, dont la gravité varie selon les espèces d'algues présentes. Pour de plus amples informations, veuillez consulter les pages https://eau.gouvernement.lu/fr/domaines-activite/eauxbaignade.html  et https://www.cyanowatch.lu/cyanobacteries 

Les parasites

Surtout dans les eaux stagnantes chaudes, des parasites microscopiques transmis par l’eau et les aliments peuvent être ingérés et entraîner une contamination (p.ex. amibes, vers e.a.) 

Les virus

Les eaux et rivages humides peuvent être contaminés par des virus (comme les hépatites A et E).

En cas d’apparition de problèmes de santé après la baignade, veuillez consulter un médecin.

L’établissement de zones de baignade dans les rivières présente plusieurs défis. D’une part, les courants et la navigation posent des risques pour la baignade dans la rivière. D’autre part, la qualité bactériologique de l’eau dans les rivières fluctue fortement et ne peut pas être suffisamment mise sous contrôle pour des eaux de baignade publiques, comme l’a prouvé la qualité fluctuante des eaux de baignade de la Seine lors des Jeux Olympiques en été 2024. Les eaux stagnantes, comme les lacs, ont généralement une qualité d’eau relativement constante. Les rivières et les ruisseaux, en revanche, sont soumis à des fluctuations beaucoup plus importantes car ils sont soumis à des influences extérieures. Les rejets des stations d’épuration en sont une raison. Bien que les eaux usées traitées soient relativement propres de nos jours, elles contiennent encore des bactéries et n’ont généralement pas la qualité requise pour la baignade. En cas de fortes pluies, les systèmes d’égouts combinés peuvent déborder, affectant la qualité microbiologique des rivières.

De plus, les fortes pluies entraînent des eaux de ruissellement dans la rivière, provenant par exemple des prairies et des champs qui ont peut-être été traités avec du fumier. Les eaux d’infiltration peuvent également être contaminées. Dans certains endroits, les eaux de pluie et les eaux de ruissellement des rues ne sont même pas dirigées vers la station d’épuration mais seulement débarrassées des substances grossières dans un bassin de sédimentation – le reste est absorbé par le cours d’eau le plus proche. Enfin, lors de forts courants après des pluies, les sédiments dans la rivière sont remués plus vigoureusement. Ces sédiments peuvent contenir divers polluants chimiques et bactéries pendant longtemps. Malheureusement, pour le critère de “rivière de baignade”, ce n’est pas seulement la qualité biologique qui est décisive.