Surveillance

La denrée alimentaire la plus surveillée

L’eau potable doit répondre à des normes très strictes, fixées par le règlement grand-ducal du 7 octobre 2002 relatif à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, basé sur une directive européenne. En effet, l’eau distribuée doit être parfaitement propre et saine et doit répondre à des critères en ce qui concerne le goût, l’odeur et l’aspect.

La commune contrôle la qualité de l’eau distribuée à ses habitants, même si elle est approvisionnée par un syndicat d’eau potable. En plus de ce contrôle communal, l’Administration de la gestion de l’eau effectue des contrôles complémentaires dans les réseaux de distribution communaux. D’autant plus, l’eau provenant du SEBES est mensuellement contrôlée par le Laboratoire de l’Eau et de l’Environnement.

Les eaux souterraines sont sollicités par des activités agricoles, communales mais aussi privées (cité jardinières,… ). Certaines sources, exploitées comme eau potable, font partie du réseau de surveillance pesticide.

Evaluation des risques du réseau et des infrastructures d’eau potable – label « Drëpsi »

Le règlement grand-ducal modifié du 7 octobre 2002 relatif à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine prévoit dans sa version modifiée du 7 juillet2017 que chaque fournisseur d’eau potable effectue jusqu’au 22 décembre 2021, une évaluation des risques moyennant l’outil informatique mis à disposition par les organes techniques compétents. Cette analyse est effectuée sur base et en complément du dossier technique réalisé dans le cadre de l’article 14 du règlement précité. L’évaluation des risques est valorisée par la remise d’un label « Drëpsi nouvelle génération » aux fournisseurs d’eau.

Depuis 2018, chaque fournisseur a la possibilité d’évaluer les risques pour chaque infrastructure de son réseau. Afin de permettre la réalisation de cette analyse des risques, proposée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS/WHO), sous la forme d’un manuel « Water Safety Plan (WSP) », l’Administration de la gestion de l’eau a développé un outil informatique nommé « LuxWSP » (Water Safety Plan Luxembourg). Cette application est destinée à faciliter la gestion des réseaux et des infrastructures d’eau potable au Luxembourg en identifiant tous les dangers potentiels à partir du captage jusqu’aux points de conformité. Cette initiative pionnière a été reconnue par les autres pays européens et sert d’exemple de bonne pratique.

Il est important de valoriser les efforts des fournisseurs d’eau potable et de les rendre visible aux consommateurs. C’est pour cette raison que la réalisation de cette gestion des risques et la mise en place des mesures y afférentes soit couplée dès 2022 par la remise d’un label « Drëpsi nouvelle génération ». Ce label comprend 4 niveaux (« Drëpsi Bronze », « Drëpsi Silber », « Drëpsi Gold » et «Drëpsi Platin». Le nouveau « Drëpsi » informe les consommateurs sur le degré de maîtrise des risques des infrastructures (maîtrise du risque élevée ou faible) par le fournisseur d’eau, sans prendre en compte la qualité de l’eau. Il est rappelé que la qualité de l’eau potable doit, en permanence, être conforme aux exigences minimales fixées par la réglementation. Les modalités d’attribution sont détaillées dans le document joint en annexe à la présente circulaire. Le fonctionnement de l’application « LuxWSP » et les critères d’attribution du label « Drëpsi nouvelle génération » ont été présentés dès 2018 et encore dernièrement en septembre 2020 lors de formations à destination des responsables techniques des administrations communales et des syndicats intercommunaux. Cette approche des risques et une information transparente des consommateurs sur l’eau potable correspondant également aux objectifs la Directive (UE) 2020/2184 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2020 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine (refonte) et qui devra être transposée au plus tard pour janvier 2023 en droit luxembourgeois.

L’exploitation de l’eau potable

L’article 7 du règlement précité impose que l’eau destiné à la consommation humaine doit être acheminée selon les règles de l’art, du point de captage (source, forage ou de son lieu de traitement) jusqu’au consommateur. La plupart des installations de captage du Luxembourg datent du début du siècle dernier et se trouvent dans un état vétuste de telle sorte qu’elles ne peuvent plus répondre aux normes et aux critères actuellement applicables en la matière. Afin de garantir une alimentation en eau potable fiable, les ouvrages de captages nécessitent une surveillance adéquate et un entretien régulier.

Un contrôle supplémentaire des captages de source est effectué lors de la campagne de jaugeage des sources. Différents paramètres (débit de la source, température et conductivité de l’eau captée) font partie de ce programme et des échantillons complémentaires sont prélevés. Si une non-conformité est remarquée durant ces campagnes, l’administration en informe les autorités concernées.

L'article 14 du règlement précité prévoit l'élaboration d'un dossier technique établissant un état des lieux des infrastructures d'approvisionnement en eau potable, ainsi qu'une analyse des risques.

Agréments dans le domaine de l’eau