La participation du Luxembourg à la Conférence des Nations unies sur l'eau 2023

La ministre de l'Environnement, du Climat et du Développement durable, Joëlle Welfring, a représenté le Luxembourg à la Conférence sur l'eau 2023, la première depuis 1977, qui s'est tenue du 21 au 24 mars 2023, au siège des Nations unies à New York. La Conférence a connu un véritable succès et a su apporter des réponses décisives à la crise mondiale de l'eau.

  1. ©MECDD

    Bruno Alves, Anne Dostert, Joëlle Welfring, Jean-Paul Lickes, Sébastien Kieffer, Marc Weiler

    Bruno Alves, Anne Dostert, Joëlle Welfring, Jean-Paul Lickes, Sébastien Kieffer, Marc Weiler

  2. ©MECDD

    Joëlle Welfring, ministre de l'Environnement, du Climat et du Développement durable

    Joëlle Welfring, ministre de l'Environnement, du Climat et du Développement durable

Le Luxembourg salue l'initiative prise sous la présidence du Royaume des Pays-Bas et de la République du Tadjikistan d'avoir organisé conjointement la Conférence, à laquelle plus de 10 000 personnes de tous les secteurs ont participé. Différentes parties prenantes se sont ainsi réunies autour d'un objectif commun: redynamiser la discussion autour de l'eau à l'échelle mondiale, et, accélérer la réalisation de l'Objectif de développement durable (ODD) 6 "garantir l'accès de tous à des services d'alimentation en eau et d'assainissement gérés de façon durable". Les réponses décisives à la crise mondiale de l'eau qui ont découlé de la Conférence, font preuve du grand succès de l'événement:

  • Les gouvernements, les entreprises et la société civile se sont engagés par le biais d'un soutien financier notable de plusieurs milliards de dollars, un investissement indispensable pour faire progresser l'agenda de l'eau;
  • Un large consensus a été trouvé pour la création d'un poste d'un Envoyé spécial des Nations Unies pour l'eau, afin de garantir que le sujet de l'eau continu d'être promu et traité au plus haut niveau politique.
  • La conférence a abouti à l'adoption du "Water Action Agenda" un ensemble ambitieux de plus de 700 engagements volontaires pris par les États membres et les parties prenantes pour assurer entre autres l'accès à l'eau et à l'assainissement pour tous d'ici 2030;
  • La procédure de globalisation de la Convention sur l'eau de la CEE-ONU, laquelle compte aujourd'hui 49 membres, a été redynamisée.
  • Un suivi des résultats de la Conférence sur l'eau sera mené lors des prochains rendez-vous internationaux portant sur des thématiques liées à l'eau, comme par exemple le développement durable, le changement climatique ou la biodiversité.

L'apport du Luxembourg à la Conférence des Nations unies sur l'eau

Même si le Luxembourg est un petit pays sans accès direct à la mer, il joue un rôle de pionnier dans certains domaines. À titre d'exemple, le Luxembourg est considéré comme une référence au niveau européen pour l'excellente gestion de ses ressources d'eau grâce à son "Water Safety Plan".

En cohérence avec son expertise, l'un des objectifs de la délégation luxembourgeoise dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur l'eau 2023 était de créer de nouvelles alliances pour la protection de l'eau.

Ainsi, le Luxembourg a eu de nombreux échanges avec différents représentants d'intérêts au cours de sa visite. Cependant, une place privilégiée a été réservée aux rendez-vous bilatéraux, notamment avec les délégations du Cabo Verde, du Rwanda, du Sénégal et du Vietnam.

Par ailleurs, la ministre de l'Environnement, du Climat et du Développement durable, Joëlle Welfring, s'est engagée à soutenir les pays partenaires de la coopération au développement pour qu'ils adhèrent à la Convention sur l'eau de la CEE-ONU, un instrument unique et juridiquement contraignant qui promeut la gestion durable des ressources en eau partagées. Le Luxembourg continuera à aider à renforcer la Convention, non seulement par la promotion et la participation active à ses programmes, mais aussi par un financement volontaire.

Lors du débat général du 22 mars, Joëlle Welfring a salué l'appel à la tenue de réunions intergouvernementales régulières sur l'eau au sein de l'ONU et la nécessité de mettre l'eau au plus haut niveau de l'agenda politique. Dans son discours, elle a présenté les éléments clés et les actions dans le domaine de la gestion de l'eau qui sont déjà mis en place au Luxembourg aujourd'hui, y compris:

  • La loi relative à l'eau spécifiant que l'eau est un bien public qui ne peut être privatisé;
  • La gestion durable des ressources en eau partagées;
  • Un outil informatique qui permet à chaque fournisseur d'eau potable d'établir une approche préventive des risques;
  • La coopération intersectorielle sur les questions liées à l'eau aux niveaux local, régional et international;
  • et la mise en œuvre de mesures d'adaptation pour accroître la résilience climatique des services d'eau et d'assainissement.

La ministre a également mis l'accent sur un outil des Nations unies important et déjà existant: la Convention sur l'eau.

"Seule une gestion intelligente et coordonnée de cette ressource vitale et rare nous permet d'apporter une réponse à des défis majeurs tels que le changement climatique." (Joëlle Welfring)

Dans son intervention lors du Dialogue interactif 4: L'eau pour la coopération, le 23 mars, Joëlle Welfring, a abordé les défis aux niveaux national et mondial dans le domaine de la gestion collaborative de l'eau. Le Luxembourg a une longue tradition de collaboration avec ses pays voisins et est membre de plusieurs commissions de bassin. Ces coopérations sont soutenues et encouragées par un cadre européen et ses lignes directrices.

Mais la coopération luxembourgeoise ne s'arrête pas là: L'eau et l'assainissement sont l'un des domaines clés de la coopération luxembourgeoise au développement, qui se concentre sur les questions sociales et liées à la pauvreté, ainsi qu'environnementales et climatiques. Cependant, la coopération va au-delà du secteur de l'eau, c'est pourquoi le Luxembourg travaille également avec des instituts de recherche, le secteur de la santé ainsi que l'agriculture, entre autres.

Pour clôturer sa participation à la Conférence de l'eau 2023, le Luxembourg a co-organisé avec le Sénégal, le Niger et la CEE-ONU (secrétariat de la Convention sur l'eau) un événement parallèle qui a eu lieu le 24 mars au siège des Nations unies avec le titre "L'Eau et l'Adaptation aux effets du Changement Climatique dans un contexte Transfrontalier". Bien qu'en matière d'eau, le Sénégal, le Niger et le Luxembourg présentent à priori des différences majeures, ils partagent tous un point commun: la volonté de coopérer avec leurs voisins en matière de gestion de l'eau.

  • Cet événement a porté sur plusieurs aspects liés à l'eau, à savoir:
  • Le contexte international, avec une intervention de la CEE-ONU;
  • Le financement, avec une présentation du Fonds vert pour le climat;
  • L'agriculture, avec une illustration de l'Institut international de gestion de l'eau et;
  • La coopération au sein d'une organisation de bassin, avec l'exemple de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie.

"La promotion de la coopération transfrontalière est essentielle dans le domaine de l'eau, une bonne gestion des ressources en eau ne peut être réalisée que par une coopération solide entre les pays riverains." a prononcé Joëlle Welfring.

Lors de la session de clôture de la conférence, la création d'un poste d'Envoyé spécial pour l'eau a été annoncée. En outre, il a été décidé qu'un suivi inclusif des discussions et travaux menés sera fait lors des prochains rendez-vous internationaux portant sur des thématiques liées à l'eau, comme par exemple le développement durable, le changement climatique ou la biodiversité.

Lien: UN 2023 Water Conference website

Communiqué par le ministère de l'Environnement, du Climat et du Développement durable 

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