Le 11 février 2004, la Chambre des députés a adopté par 33 voix pour et 24 contre, le projet de loi donnant une base légale à l’Administration de la gestion de l’eau.
Lors des débats à la Chambre des députés, le ministre de l’Intérieur Michel Wolter a réfuté les critiques des orateurs de l’opposition, selon lesquelles le gouvernement aurait ignoré les oppositions formelles émises par le Conseil d’Etat à l’encontre du projet de loi en question. Dans son avis, le Conseil d’Etat s’était exprimé contre un rattachement des services d’eau au ministère de l’Intérieur et avait plaidé en faveur du ressort de l’Environnement en tant que ministère de tutelle.
En se référant à l’article 76 de la constitution, le ministre a refusé au Conseil d’Etat le droit de s’immiscer dans l’organisation interne du gouvernement. Il justifiait le rattachement de l’administration à son ministère par le fait que la politique de l’eau ne se limitait pas à une dimension écologique, mais comprenait plusieurs secteurs qu’il faudrait mieux coordonner à l'avenir.
Avec Paul Hansen à sa tête, l’Administration de la gestion de l’eau, implantée à Luxembourg-Merl, a commencé ses travaux en octobre 2002. Elle regroupe les compétences en matière de gestion d’eau que se partageaient jusque là six ministères et cinq administrations différentes. L’administration qui compte quelque 95 collaborateurs, comprend quatre services différents :
la division de l’hydrologie qui s’occupe des eaux superficielles,
la division de la protection des eaux qui gère la qualité des eaux superficielles,
la division des eaux souterraines et des eaux potables destinée à gérer les points de captage,
la division du laboratoire d’analyse qui sera intégrée au Laboratoire national de la santé en construction à Dudelange.
Outre le laboratoire, les services de la gestion de l'eau comprennent également 3 bureaux régionaux (Capellen, Wasserbillig et Diekirch), 3 ateliers Mamer, Potaschberg et Diekirch), 1 brigade et 1 pisciculture.